Si tu pouvais...

 

Si tu pouvais, si tu osais dépendre un peu de toi, te diras Dieu.

Je t'ai séparé des autres hommes.

Je t'enferme seul dans une cellule.

Hélas ! Tu en emplis tous les murs, tu en débordes. Je t'avais préparé le silence, tu en as fait un tumulte bourdonnant.

Tes rêves, tes ambitions, tes chagrins y crient, on se croirait au café. Ainsi te parlerait Dieu.

 

Si tu savais le prix du silence intérieur.

Si tu savais la densité qu'y peut y atteindre ton âme. Le vrai silence est la pauvreté de l'âme. Elle magnifie. Elle la détache des faux liens, pour la royale parure des épousées.

Vis dangereusement. Sois pauvre.