Psaume

 

Seigneur, quand aurez-vous pitié de votre peuple misérable !

Du fond de votre éternité vous savez bien que nous souffrons.

Vous n'avez pas caché cette face de votre Fils au jour e son immolation (?),

rouge et glissante comme un paquet de mout de raisin.

 

Ne la reconnaissez-vous pas, cette face, dans nos visages rongé de douleur  – tous ces visages sans yeux, ces bouches sans voix

Ce peuple muet et qui ne sait même plus prier.

 

Seigneur ! Je n'ai rien pour eux. Je ne peux rien pour eux – que vous implorer

Mais il faudrait que je sois un saint.

 

Je ne vous ai jamais rien donné, et je vous demande – j'implore celui que j'ai   repoussé.

 

Mais vous avez pitié, Mon Dieu, d'un père qui a des petits, et qui ne veut pas  qu'ils aient faim.

 

Vous avez pitié de tous ces pères dont les petits ont faim – de ces pères  impuissants à sauver leurs enfants, comme de pauvres gosses qui pleurent.

 

Je sais les exigences de votre justice, et que vous avez raison contre nous –   et qu'un rayon de pureté parmi nous suffirait à désarmer votre colère.

 

Mais si nous n'avons rien denepenrons-nous (?) !

Je nous précipite tous en Vous, et si près de vous que Vous ne nous    arrachez pas.

 

Vous n'avez pas le cœur de nous repousser. Je sens que les entrailles de  votre miséricorde s'émeuvent,

 

et que dans tous ces corps mutilés, arrachés dans nos cœurs torturés, dans  tout ce monde famélique

 

Vous l'avez quand même reconnu, le visage de votre fils.