Pondichéry, terre française

Pour un monstre juridique

Surtout, pour cette Terre française et indienne tout à la fois, ne peut-on trouver un régime juridique qui tout à la fois apaise les susceptibilités de l'Inde et défende ce que nous devons défendre ? On ne peut croire que M. Nehru, qui s'il ne se situe pas sur l'échiquier politique là où on le place généralement n'en est pas moins un grand esprit, ne comprenne pas le caractère si particulier de ces établissements. Situation exceptionnelle qui exige peut-être un monstre juridique, quelque chose comme une double appartenance ? C'est possible. Mais bien des solutions peuvent être envisagées. N'en déplaise au petit sénateur, seul l'abandon n'en est pas une.

Et pourtant, pendant que je pensais aussi aux Établissements de l'Inde, il pérorait toujours le petit sénateur. Dehors, la tornade avait surgi dans toute sa plénitude. Comme on avait coupé l'électricité le salon du Haut-Commissaire n'était plus éclairé que par des bougies vacillantes : Nous n'en voyions que mieux l'énorme déchaînement de l'orage, l'éclat métallique des éclairs répercuté dans les trombes d'eau, la nappe liquide qui enserrait les palmiers soudain figés dans son réseau et les flamboyants morsanés dont les fleurs partaient à la dérive.

Point n'en était troublé le petit sénateur : il pérorait.